« Ça va attirer les moustiques ! »

« Ça va attirer les moustiques ! » C’est une crainte courante face aux Jardins d’Assainissement qui utilisent la phytoépuration pour traiter les eaux usées. Pourtant, c’est faux ! Les moustiques cherchent généralement des eaux stagnantes pour se reproduire, mais les systèmes de phytoépuration sont conçus pour éviter ce problème. Grâce à un processus naturel et dynamique, l’eau s’infiltre directement. Non seulement ces assainissements n’attirent pas les moustiques, mais ils favorisent l’environnement en attirant des insectes bénéfiques comme les libellules, les abeilles et les papillons. Voyons comment ces systèmes écologiques fonctionnent vraiment et pourquoi ils peuvent être une ressource précieuse pour la nature.

Les moustiques et l’eau stagnante

Les Jardins d’Assainissement, qui utilisent la phytoépuration pour traiter les eaux usées, suscitent souvent des questions concernant leur impact sur l’environnement local, notamment en ce qui concerne la prolifération potentielle de moustiques. Cependant, il est essentiel de bien comprendre le fonctionnement des Jardins d’Assainissement pour dissiper ces craintes.

Les moustiques sont généralement attirés par des points d’eau stagnante, qui leur offrent un habitat idéal pour pondre leurs œufs. Les eaux stagnantes fournissent un environnement parfait pour le développement des larves, qui évoluent rapidement en moustiques adultes. C’est pour cette raison que les barils d’eau, les flaques d’eau après la pluie ou les récipients non couverts dans le jardin peuvent devenir des foyers à moustiques s’ils ne sont pas gérés correctement. Toutefois, un Jardin d’Assainissement fonctionne différemment.

Fonctionnement des Jardins d’Assainissement

Les Jardins d’Assainissement utilisent la phytoépuration pour traiter les eaux usées. La phytoépuration est un ensemble de techniques naturelles d’épuration des eaux usées avec les plantes. Plus précisément, il s’agit d’une méthode d’assainissement des eaux usées qui repose sur une combinaison de micro-organismes et de végétaux, dans un écosystème spécialement conçu à cet effet. Le principe de fonctionnement de la phytoépuration est simple : un filtre de plantes est créé pour recueillir les eaux usées provenant des habitations.

Les eaux usées, provenant de l’habitation, arrivent sur la surface du filtre qui est plantée de roseaux. Le rôle des roseaux est surtout mécanique : le développement des tiges et des rhizomes permet de maintenir durablement la perméabilité du filtre, et l’ensemble des racines abrite un écosystème très riche en bactéries et autres micro-organismes. Le filtre à roseaux est cloisonné en 2 parties alimentées alternativement. La couche supérieure du filtre est composée de sable, elle fonctionne comme une passoire en retenant les matières solides à la surface du filtre. Ces matières vont rapidement composter tandis que l’eau va traverser verticalement tout le massif filtrant. Les bactéries présentes dans le massif filtrant vont digérer les pollutions et l’eau continue son chemin vers la zone d’infiltration.

Le fait que l’eau soit directement infiltrée et traitée dans un Jardin d’Assainissement n’attire pas les moustiques.

Favorisation de biodiversité

Le dispositif de phytoépuration ne se contente pas de traiter les eaux usées de manière écologique, il joue également un rôle dans la promotion d’écosystèmes riches et diversifiés. En effet, les plantes utilisées dans ces systèmes, telles que les roseaux, les iris et d’autres variétés semi-aquatiques, ne se limitent pas à un rôle de filtration ; elles deviennent le cœur de micro-habitats qui nourrissent une multitude de formes de vie. Par exemple, les abeilles trouvent dans ces jardins un espace idéal pour butiner, grâce à la diversité florale qui s’y déploie. Ces petites travailleuses sont essentielles à la pollinisation. Les papillons, tout aussi importants, contribuent également à ce processus tout en enrichissant le jardin de belles couleurs.

De plus, les Jardins d’Assainissement, en créant une couverture végétale dense, contribuent à la diversité biologique. Ainsi, les interactions entre les différentes espèces créent un écosystème en miniature où chaque organisme joue un rôle spécifique. Les insectes pollinisateurs, par exemple, favorisent la reproduction des plantes, qui à leur tour fournissent nourriture et abri à d’autres formes de vie. Ce cercle vertueux illustre comment un simple système de traitement de l’eau peut avoir des implications positives étendues pour l’environnement local.

Conclusion

En conclusion, les Jardins d’Assainissement ne constituent pas un foyer pour les moustiques, mais plutôt une solution écologique et bénéfique pour notre environnement. Contrairement aux eaux stagnantes qui attirent ces insectes, les systèmes de phytoépuration assurent une infiltration directe, éliminant ainsi les conditions nécessaires à la reproduction des moustiques. De plus, ces jardins sont des alliés précieux de la biodiversité. Ils favorisent également la venue d’abeilles et de papillons, essentiels à la pollinisation et à la diversité écologique. Ainsi, en adoptant un Jardin d’Assainissement, non seulement on adopte une méthode de traitement des eaux usées respectueuse de l’environnement, mais on enrichit également notre écosystème, en soutenant la flore et la faune locales.